vendredi 30 novembre 2007

Le sac de prof


Le voilà, le sac typique du prof qui te rappelle de bons souvenirs naphtaliniens, et encore je ne te montre pas les spécimen de certains de mes collègues qui osent la valise bordeaux siemens... ça mériterait une photo tellement c'est laid.

Pour ma part je n'ai pas succombé à ce genre de bagagerie. Avec mon 1er salaire je me suis offert ce magnifique sac (réf. 754) que j'ai tout de suite aimé d'amour.


Bizzarement je n'ai utilisé ce sac que très peu lui préférant d'autres plus colorés, plus originaux bref plus adaptés à ma matière.


Le jour où je l'ai acheté j'ai du zapper que je représentais les Arts Plastiques. Je crois que dans les yeux de la vendeuse un prof c'est toujours maths ou français et je me suis laissée séduire... ça doit être le couïr qui me fait ça.
Mis à part ce sac j'ai toujours avec moi un attirail très particulier (notamment ma trousse-coussin en feutrine rose) qui me distingue nettement de mes collègues, comme ça dès le début de l'année mes élèves me repèrent.

Cette année quand je suis allée chercher pour la première fois mes élèves, c'était une classe de 6ème, j'ai pu traduire -de loin- ce qu'ils se disaient entre eux, à leur tête c'était facilement devinable:

-non tu crois que c'est
elle?

-han trop bien on a du bol que ce soit
une jeune, t'as vu celle avec qui elle parle?

-comment qu'elle est trop vieille elle!!
-et trop mal habillée aussi! (ça je l'ai entendu en montant les escaliers, véridique)


Ah je l'aime déjà d'amour cette 6ème G. J'ai décidé tout de suite de les appeler les 6ème Gogolles même si j'aurai pu les appeler les 6ème Gentils, mais c'est moins marrant et trop bisounours à mon goût.

Bon allez encore 18 autres classes à découvrir, donc 18 listes de classes à recopier ce qui fait quelques 600 élèves plus ou moins à écrire dans mon cahier. Heureusement que j'adore écrire, je préfère ça aux listes tapées sur l'ordi, comme ça je me familiarise déjà avec les noms et je peux pouffer en décryptant les prénoms.
D'ailleurs cette année j'ai comptabilisé mes "Kévin" j'en ai 17, bordel je vais en avoir des choses à raconter car en général ce prénom est plein de promesses...

mercredi 28 novembre 2007

Bouille tu es, bouille tu resteras !



Quand tu décroches ce putain de concours qu'est le capes, tu planes. Je tiens à te préciser que j'ai du être dans les 100 premiers sur + de 3000 glandus pour l'avoir ce job, ce qui explique l'état d'euphorie permanente de mai à août où j'ai cartonné mon forfait en appelant tous mes amis, même ceux du primaire, pour leur dire que j'allais passer du côté obscure.

Donc tu planes tel Icare mais tu t'éclates pas le faciès, enfin pas encore. Tu nages tellement dans tes rêves que t'en oublierai presque la rentrée enfin la pré-rentrée du coup. Ce jour mystérieux où subitement tu vas essayer de devenir un adulte à responsabilité réduite.

Et ça tu vois pas que je ne l'ai réalisé que le dimanche soir, veille de pré-rentrée.
Cette fois ci pas la peine de pleurnicher auprès des parents que tu veux pas aller à l'école demain ou que ton mal de ventre scotcherai un éléphant au sol, surtout que t'as du déménager de ta tendre région provinciale et que pôpa & môman sont encore à des kilomètres.

Adieu la vie étudiante, bonjour tristesse. Voilà à quoi je pensais avant de quitter ma douce et non natale Alsace.

Mais pourquoi je te le demande?
Cette détresse, parfaitement ne rigole pas, a été initié par un ami qu'on va appeler F. qui a passé ce même concours mais lui dans le privé. L'unique raison de ce revirement de situation n'est pas, comme je le croyais une soudaine addiction pour le crucifix, non non c'était uniquement pour ne pas changer de région. F. m'avait bien dit "si c'est pour me retrouver dans une cage à lapin en banlieue parisienne jpréfère rester ici et bouffer ma choucroute au winstub ad vitam eternam!". Moi jme voyais déjà en haut de l'affiche? mais nan de ma tour (faut suivre bordel), seule face à mon avenir.

Je te passe l'épisode du déménagement larmoyant dans une camionnette de Charcuterie vosgienne et l'arrivée sur Paris dans mon appartement que je trouvais (à l'époque) minuscule vu l'endroit où j'ai vécu pendant 5 ans. Maintenant ça j'évite de le dire pour pas me faire tataner la tronche.

On retourne au dimanche veille de pré-rentrée où la monomaniaque d'antant a sévi:



  • stylo rouge (quel intérêt pour la pré-rentrée si tu trouves dis le moi) --> ok

  • stabilos multicolores (pour bien montrer que je maîtrise la couleur) --> ok

  • trousse de prof d'art pla (prise souvent pour un coussin par mes élèves) --> ok

  • agenda bariolé post-itisé et graffitisé à mort (pour me rappeler la fac) --> ok

  • paire de lunettes sérieuses (pour donner l'illusion d'une matière sérieuse) --> ok

  • et bien sûr l'inévitable sac de prof qui fera l'objet d'un article --> ok

Tous les éléments étaient là pour me rassurer, tout allait bien aller. Demain je vais assister à ma 1st pré-rentrée et je vais ressembler à une adulte. Si tu ne comprends pas mon inquiétude face à mon adulescence naissante c'est que tu ne m'as pas encore vu: j'ai une tronche de gamine (confirmée par elle) avec bouille collégiale intégrée le tout rattaché à un corps qui n'a pas bougé d'un millimère depuis le collège.


Tu vois le drame?! oui tu le vois.


C'est donc juchée sur mes échasses et faussement habillée à la cool que j'ai découvert mon 1er lieu de torture. Alors que mes pieds subissaient les joies des talons et de la féminité, je suivais des flèches indiquant le lieu de réunion.


1er constat: putin ils ont tous des tongs, jvais passer pour un cul serré avec mon sac texier en couïr et mes chaussures de morue. ( copyright Sonia)


2ème constat: Mais personne n'écoute la Principale, ils sont pire que les mômes jcrois bien. Han mais ils parlent de leurs vacances en comparant leur taux de crémation estivale!


3ème constat: Putin jvais mfaire chier avec eux... pis personne vient me parler! Accessoirement je dois arrêter de dire putin, faut m'entraîner à parler distinctement vu ma future mission.


...


Et c'est là que j'ai entendu:



Je vous présente Madame Emi stagiaire d'Arts Plastiques...


...sourire timide et hop je me rescotche sur ma chaise, ma seule alliée.



Je passe les "ils sont comment les élèves ici? c'est des fauves ou des bisounours?" et les "koââ y'a pas de cafetière? Ah y'a une machine à café wé mais faut taxer wé.... Koâ (non ce n'est pas le coâssement d'un crapeau ou le croâssement d'un corbeau jconfonds toujours bordel) faut taxer 0,55 cents !!! "




Après ce basculement violent de l'autre côté, celui où on peut coller qui l'on veut (wouhouuu), j'ai re-appelé tous mes amis, voui et encore ceux du primaire, oui je suis quelqu'un qui a besoin de ses fondations scolaires pour survivre, et je leur ai demandé fébrilement:





"Tu crois que ça existe les tongs à talons?"



mardi 27 novembre 2007

Bastien, le comique des 3ème Abrutis

Parfois mes élèves me font peur.
Cette peur est justifée sache le.

Rien à voir avec la peur qu'ils me posent une question où je n'aurai pas de réponse à fournir.
Rien à voir non plus avec la peur de m'en prendre une par Bastien, gorille d'1m85 agressif comme un pitbull dégouliant dont le seul aspect angélique réside dans sa mèche jaunâtre gelée dans le pot de studio line.

Non non ce qui me sctoche c'est tout simplement leur connerie.
Parfois j'en rigole, attends je veux bien détendre mes zygomatiques dans la journée.

Mais à d'autres moments je me précipite sur le "cahier des perles" (qui fera l'objet d'un prochain billet) et j'écris la perle, son auteur, la date et l'heure.

Pas plus tard qu'hier, j'observe ce même Bastien, un 3ème faisant parti de la troupe des 3ème Abrutis, un glandu plein d'assurance et adepte du t-shirt rose pute. En m'approchant du phénomène je découvre que ce glandu avait presque fini son boulot!

Diantre, je n'ai plus de coloriage infernal pour l'occuper que je me suis dit.

Je lui propose donc de continuer sa recherche pour le projet artistique et là le drame se produisit.

Bastien, il faut que tu t'avances hein (sous-entendu dans son travail)
Et là ce beubeu prend sa chaise et s'avance contre la table, très sérieusement, et replonge dans son travail.

Je ferme les yeux quelques secondes, prend une longue respiration puis je le fixe et précise ma demande:
Bastien c'est ton travail qui doit avancer, pas ta chaise.
...


Il a levé la truffe de son cahier et m'a lancé un regard vide de bovin, pardon pour eux.
Et là j'ai pu visualiser sur son visage le cheminement de sa pensée, le regard est trahissant jvous dis.
Je l'ai donc fixé jusqu'à ce qu'il dise:

"ahhhh! mais j'avais compris hé jsuis un comique m'dame!"




En retournant à mon bureau j'ai eu un flash, j'ai sorti mon agenda et j'ai écris en rouge "parler du potentiel comique de Bastien ce soir pour son conseil de classe afin de faire oublier -le temps d'une minute- sa moyenne catastrophique en maths".

samedi 24 novembre 2007

Rêverie monstrueuse


Ensemble de 4 toiles.

Une de 100x130cm et 3 autres de 20x30cm qui composent une predelle. Techniques mixtes, 2004.

vendredi 23 novembre 2007

Anticiper pour mieux couper l'herbe sous le pied

Quand je ramasse un travail je précise toujours qu'il faut écrire NPC au dos du travail.
NPC késako tu vas me dire? jte le donne en mille

--> Nom Prénom Classe

J'ai beau le répéter sans cesse et rajouter:


Si y'a pas NPC au dos du travail c'est 3 points en moins.
Si y'a que le nom ou le prénom et pas le reste, pareil 3 points en moins.
Si y'a que les initiales même sanction, tu crois pas que jvais fouiner dans mes 600 élèves pour savoir qui est ce "A.L" ?
Pareil pour les ptits marrants qui m'écrivent " le bogoss de la 4ème5", moi j'en vois pas donc même sanction pour les pseudos je suis votre professeur pas votre pote.



J'écris même au tableau en rouge "Ne pas oublier NPC", tu vas me dire que je prends mes élèves pour des buses, c'est que je suis prévoyante et plus j'avance dans le temps plus je me rends compte qu'être prof c'est prévoir les réactions des mômes, les anticiper pour mieux leur couper l'herbe sous le pied.

Et bien même avec cet anarchement y'a toujours un belou pour zapper NPC.
A chaque correction je cherche bien dans tous les recoins que y'a rien de rien et là j'écris de ma plus belle écriture " NPC? - 3 points".
En général je m'arrange pour que la note soit sous la moyenne. C'est cruel? non comme ça ils ont encore plus la rage et sont doublement marqués au fer rouge. Le jour du brevet ou du bac si y'a pas NPC les correcteurs ils corrigent pas donc encore une fois j'anticipe, enfin d'ici à ce qu'ils aillent jusqu'au bac celà va de soit.



J'anticipe oui mais la semaine dernière un élève m'a scotché par sa remarque, et là jamais j'aurai pu la prévoir:


Madame moi j'ai bien mis NPC au dos du travail.
Oui Fabien c'est bien tu apprends vite.
Nan mais Madâââââme je comprends pas. Kévin il a eu 3 points en moins sur sa note finale parce qu'il avait oublié NPC, et moi je l'ai mis, pourquoi que j'ai pas 3 points en + alors???!!!
... euh tu es sérieux là?

.... oui il est sérieux.

MAIS PARCE QUE C'EST NORMAL DE METTRE NPC AU DOS DU TRAVAIL BORDEL.

que j'ai dis les yeux tout écarquillés en faisant des moulinets avec les bras (copyright Sonia).


ps: oui je sais pas bien linker jsuis couille chatain et pas châtaigne hein...

Edit: merci Fressine pour cette leçon de linkage! :)

mercredi 21 novembre 2007

Laïtika ou comment une minipouce de 10 ans te redonne le sourire...

Mardi matin 8h30.
Ma classe de 4ème d'insertion débarque, ils ne sont que 13. Imaginez 26 pieds qui traînent et font crisser leurs baskets à roulette sur le sol. Doux bruit matinal.

Tout se passe normalement jusqu'à ce que Kévin (prénom qui fera l'objet d'un billet prochainement, ici aussi y'a du teaser) louisvuittonisé à mort refuse de se mettre au travail.
En ce début d'année ne connaissant pas encore le trublion je persiste, prends le carnet et me lance dans la rédaction d'un mot pour les parents. Bon.

Plus tard dans l'heure je vois Kévin affalé sur la table tel un poivrot accroché à son bar, la tête dans les bras limite en train de ronfler. Bon soit.

Je croise à la récréation la prof principal de Kévin et j'exlique ce qu'il s'est passé et là elle me parle du contexte familial et du quotat de sommeil de ce gamin, bref il se traîne pas des casseroles mais tout le catalogue ikéa cuisine.

...


La journée passe et arrive une de mes classes de 6ème que je vais chercher dans la cour, les 6ème Merveilleux que je les appelle. Bon dieu que je les love ceux là.
On arrive devant la porte, je répète tel un bon perroquet "Et mon mètre 50 vital où qu'il est?" oui parce que tu sauras que j'ai besoin d'1,50m entre la porte de ma salle et le rang des élèves, histoire de me laisser passer et d'ouvrir la porte.

Là une minipouce à frange me dit:

Madââââââme vous êtes jolie aujourd'hui!
Merci mais ça veut dire que le reste du temps je suis moche?
Mais noooon vous êtes toujours jolie et j'adore vos boucles d'oreille cerise!


J'ai esquissé un sourire (non j'exagère pas), même que j'ai pas pu le déscotcher pendant de longues minutes.

On rentre dans la salle, ils restent debouts.

Je me suis retournée vers le tableau, j'ai éclairci ma voix et j'ai demandé en prenant ma grosse voix "où qu'il est le cahier de texte? Robin c'est toi le responsable du cahier c'est quoi ce boulot?!"

vendredi 16 novembre 2007

B. ou comment on t'agresse dès le matin.

**3ème jour de grève**

Levée 4h du matin.
Arrivée au collège 8h.
1er cours et ça détonne déjà.

Madame on a pas nos affaires, on pensait qu'avec la grève ce serait comme hier pis avant hier...donc on a rien.
Vous pensez mal donnez moi vos carnets.
Mais c'est pas juste à la tv ils disaient que [...] Mais tout ça c'est la faute à Sarkozizi hein et d'abord si il avait pas un ptit zizi sa femme l'aurait jamais quitté. (Lucides les mômes)
Hein quoi bordel en 5ème ils me parlent du zizi de Sarkozy et de son divorce à 8h30, pire qu'un bistro avec ses comérages cette classe!

Après un début en fanfare vlatipa que B. a gardé la panoplie complète du cosmonaute à savoir sa veste, ses moufles et son bonnet made in crochet on him.

B. enlève moi ça tout de suite, t'es pas en récré là.
Mais j'ai froid Mdame. (moi aussi moi aussi j'ai froid que j'ai entendu aux 4 coins de la classe)
Le chauffage est à fond bordel et tu le sais très bien qu'en cours on enlève son manteau point barre.

Là 3 autres pouffettes enlèvent difficilement leurs macro-blousons en beuglant "froiiiiid". Jme croyais limite dans la pub kiss cool.

En hiver il faut s'habiller chaudement, les pulls vous savez ça existe.
Oui mais c'est pas fachon (=fashion) les pulls!

Les 3 pouffettes avaient toutes des débardeurs spaghettis avec de superbes slogans "100% blonde", "Je m'aime" et autres pouffiesqueries.

Là je vois que B. a gardé ses mouffles, tu crois qu' il avait oublié que c'était peinture today ? j'ai rien dit et il s'est rendu compte par lui-même, au bout d'un temps très long aussi, que peut-être que la peinture sur ses gants niktout c'est pas hype.

10 minutes avant la fin du cours, alors que les joies de la peinture gagnaient mes élèves et que je me transformais progressivement en adjudent chef, je remarque que B écrit sur une feuille.

Tiens tiens un exercice de mathématiques. ( hop je lui arrache la feuille)
Woo rendez-moi ça c'est pas à vous!
A la fin de l'heure, fais ton travail d'arts plastiques maintenant.

Là il se lève -violemment- fait tomber sa chaise et remballe ses affaires en beuglant "Jme barre". Et là les 3h de sommeil de la nuit ont eu raison de moi.

Tu resteras ici jusqu'à la fin de l'heure, je ne te ferai pas ce plaisir de te renvoyer tu sais.

Et je l'ai ignoré.
B se lève, déchire son travail et reste debout. Je vais voir les autres élèves, parle avec eux de leurs travaux tout en continuant de zapper B.
B se met enfin assis, après avoir vidé entièrement le contenu de son sac dans ma poubelle "R2D2".

5 minutes + tard je le vois écrire sur un cahier, là le temps monte et B. me balance:

Vazy casse toi!
Quoi? mais tu me parles à moi sacré ptit merdeux?? Tu vas devoir changer de ton et ne crois pas que c'est fini. Même sans carnet je ne t'oublierai pas et on va régler ça chez le principal.
ça c'est ce que j'aurai répondu avant, là je l'ai toisé et j'ai répondu, " très bien" et jsuis retournée à mon bureau où j'ai commencé un rapport.

Mais j'ai pas pu m'empêcher de rajouter : Mais tu sais la prochaine fois ne viens pas ici, personne ne t'oblige. Tout le monde y gagnera, crois-moi!

La sonnerie retentit, B. qui avait le feu au cul depuis 10 minutes range encore ses affaires (alors que tout était déjà dans le sac va comprendre les momes) prends son temps et sort le dernier de la salle en récupérant son exercice de Maths.
Là il se rend compte que sur l'exercice, j'ai joliment graffitisé une remarque "fais ses maths en arts plastiques" le tout daté et signé.

J'ai regardé la blanche campagnarde givrée (moment de pure poésie) à travers ma baie vitrée, j'ai entendu courir les fous furieux du cours suivant. Je me suis dirigée le pas lourd vers la porte en hurlant "pas bientôt fini cbordel hé".

mercredi 14 novembre 2007

India & Spa acte final

Donc je fais la crèpe, *hop* jme retourne très délicatement comme un nem huilé. La vérité jme suis retournée et j'ai tout de suite mis mes mains sur mes seins, très chic. Je savais pas comment me mettre donc j'ai fermé les yeux et j'ai mis mes bras le long du corps.

Là il a pris la serviette et m'a recouvert, que la moitié verticale du corps bien sûr, donc j'avais encore un sein visible. Et il s'est mis à me masser, au début il passait vite dessus, un peu d'huile sur les jambes, le ventre et on remonte jusqu'à l'épaule en passant par la poitrine et en finissant par le bras et la main. J'étais génée mais qu'est ce que je devais faire? J'étais immobilisée et j'essayais veinement de me détendre. Nan parce qu'arriver à se détendre quand un inconnu me masse la poitrine hein c'est d'une évidence...

Après il met la serviette de l'autre coté et rebelotte. Là où j'étais mal à l'aise genre 7 sur l'échelle de Richter c'est quand ce grand chinois a mis la serviette en bas, du string aux jambes. J'étais donc découverte entièrement, et il s'est mis derrière ma tête et m'a massé le buste, mais il s'est attardé aussi sur ma poitrine et j'avais envie de prendre ses bras pour qu'il arrête. Donc il a continué, et vazy que jte tripote avec de l'huile partout sur les seins et naann c'est pas fini, vazy que jy retourne. Bon.

Après c'était fini il s'est cassé et avant il a pris la serviette l'a posé sur moi et a appuyé dessus pour que toute l'huile soit absorbé. J'étais grasse comme un poulet qu'on met à frire.

Ensuite jme suis rhabillée, difficilement, car remettre un collant après cet acharnement huileux c'est la cata.

Donc jme resappe et je monte à l'étage au salon, prendre un thé en attendant ma mère. Son soin durait 2H30 alors que le mien 1H30. Donc j'attends, je pique du nez et là jvois le grand chinois passer plein de fois, le seul mec de l'institut bien sûr et c'est pour ma trogne. Là quand je l'apercevais je baissais la tête, j'étais limite honteuse.

Le must reste quand à la fin ma mère a voulu donner un pourboire et les nanas ont dit que j'avais été massé par "******" (j'ai rien compris au prénom) donc on a donné 1 euro.
Et je suis repartie avec ma mère, là elle m'a demandé "c'était comment? c'est laquelle qui t'a massé?" et à ce moment précis j'ai fait une tête que je te laisserai deviner.

dimanche 11 novembre 2007

India & Spa acte 2

Bon on retourne dans la petite pièce sombre éclairée par des bougies où j'étais allongée sur une serviette parsemée de pétales de roses... ayé t'es dans l'ambiance?

Donc je vois débarquer le grand chinois que jsais pu le prénom que j'ai su à la fin quand on a donné les pourboires avec ma mère.
Bref là je comprends que c'est lui qui va me masser

"jfais quoi bordel? jreste là ou jvais demander une masseuse?"

.... et j'ai fermé les yeux.

Il a posé une serviette sur ma jambe droite, sur la moitié "verticale" droite pour commencer.

Là il a versé délicatement de l'huile chaude sur moi. Il m'a massé et quand il massait mon pied je gloussais comme une dinde. Je lui dis " ça chatouille..." et il me répond "chatouille", à chaque fois qu'il me massait le pied et le creux du genou (j'ai découvert que j'étais trèèès sensible à cet endroit, un bon point déjà) je me retenais de rire mais vu que je gigotais comme un ver il disait "chatouille" à chaque fois.

Super la détente, j'ai repensé au fric dépensé pour ce massage et là j'ai encore plus essayé de me détendre.

Jte rappelle que se détendre avec un string en papier sur le cul quand t'es massé par un chinois inconnu c'est déjà dur, et quand tu rajoutes à ça le massage du haut de la jambe en passant hop hop sur la fesse c'est encore plus dur.
Plus il massait le long de ma jambe plus il se dirigeait vers mes fesses, jme disais " nan stop quand même hé"... et non même les fesses. Mais c'était agréable jvais pas mentir.

Puis il m'a demandé mon âge et si j'habitais Paris et jrépondais qu'à moitié, il est pas payé pour me faire la conversation jme suis dit... surtout que question détente sur l'échelle de zenification je devais être à 2 sur 20.

J'étais toujours sur le ventre et le grand chinois se mit derrière ma tête pour me masser le haut du dos. Il m'a fait comprendre que je devais bouger mes bras, mais ne parlant pas français il me prenait le bras et le déplaçait. Là j'ai fait tomber la bouteille d'huile -toujours aussi gourdasse moi- et en voulant replacer mes bras sous ma tête je l'ai touché malgré moi et j'ai fait "oooups". Je ne sais pas vraiment si jlui ai touché la bête mais vu sa grande taille - au chinois hein allez pas vous imaginer des choses bref- peut-être. Ce n'est que quelques minutes après que j'ai réalisé mon geste et que jme suis dit " bravo manquait plus que ça hein! 20 sur 20 vive la France"

Puis m'a massé la nuque et m'a foutu plein d' huile sur ma chevelure toute propre et là jme disais intérieurement " mes cheveux nannnn pas d'huileeee jvais ressembler à un nem huilé en sortant bordel"...

Pendant tout le massage du dos/jambes & cie jme disais " Quand je vais me retourner j'espère que jvais garder la serviette sur le haut" et là le pire est arrivé.
Il m'a demandé de me retourner...

samedi 10 novembre 2007

India & Spa acte 1

Il y a 15 jours j'ai emmené ma mère dans un spa pour qu'elle choisisse un soin, c'était son cadeau d'anniversaire.

Cette gourmande a pris le soin "tout chocolat" : bain chocolat, gommage noix de coco/chocolat, enveloppement chocolat, massage chocolat le tout pendant 2h30.

Le truc c'est que j'en ai profité aussi, j'allais pas m'empiffrer de sucreries indiennes et boire du thé pendant + de 2h sur un pouf toute seule. Donc j'ai demandé un massage balinais et tu vois pas que je me suis retrouvée dans une situation très TRES génante...malgré moi.



On commence par entrer dans un salon avec canapé/pouf/tentures indiennes, on boit un thé deux thés, on savoure des dattes et de l'eau de rose et là un grand chinois me fait signe de le suivre.



Je descends un escalier et me retrouve au sous-sol, là j'aperçois deux femmes qui sortent d'un hammam et je découvre la pièce où je vais être massée: sombre, éclairée seulement par quelques bougies. Ambiance intime donc et là j'aperçois une table carrelée recouverte d'une serviette et parsemée de pétales de rose, je dis banco.



Le grand chinois me fait comprendre - il parlait pas français ce neuneu- que je dois virer toutes mes fringues et les mettre dans un panier. Jusqu'ici tout va bien j'ai envie de te dire SAUF qu'il me tend une chose emballée...



C'était un string en papier (je n'ai pas eu droit à la culotte comme Sonia http://leschroniquesdesonia.hautetfort.com/ - wé la quiche que je suis ne sait pas encore bien linkée-). Bon.



Toc toc toc.

La personne qui va me masser débarque et Oh surprise il s'agit toujours du grand chinois, je n'ai pas eu le choix, c'est bien un homme qui va me masser...

jeudi 8 novembre 2007

1ère réunion parents-prof d'une jeune stagiaire

Un vendredi d'octobre 2005 vers 17h...

Je découvre que je suis dans une salle de maths avec un collègue qui ne m'a jamais parlé depuis la rentrée. Tout ce que j'ai trouvé pour me faire remarquer c'est de prendre mes stabilos et d'écrire mon nom (en turquoise et violet, si si) sous-titré d'Arts Plastiques devant la porte, on sait jamais si ils me prennent pour une surveillante ou pire une élève ces pecnos. En fait j'aurai du me sticker une belle étiquette avec mon nom et ma matière quand j'y repense.

Ayé ça commence.
Premiers parents ceux du ptit Kévin qui pense que le "dessin c'est pas pour lui car lui il sera dans la science plus tard donc aucun intérêt d'apprendre ce qu'est le design jte le fais pas dire".
On se serre la main, suivi d'un broyage par monsieur le père- ne plus jamais mettre cette bague bordel quand y'a des parents-et là la mère se met à jacquetter:

(au préalable je me dois de vous décrire le phénomène) elle était tout de blanc vêtue et de rose, la casquette vissée laissant dépasser quelques mèches roses et fushias et le chewing-gum maché frénétiquement la bouche ouverte lui donnait un air très vil de ruminant, insultant pour les vaches celà va de soit.)

Môman Kévin: -mon dieu que vous êtes jeune! vous enseignez depuis longtemps? ohlalala chéri j'avais jamais vu une prof aussi djeunz moi!!"
Pôpa Kévin: et vous avez l'air gentille en plus.
- ouais ça doit venir de ma grosse bouille connard.
-pis vous avez une voix douce hein.
-j'aurai du tenter une carrière dans le téléphone rose c'est ça que tu insinues?

J'ai répondu que les profs ne sentent pas toujours la naphtaline et n'ont pas toujours le cheveux grisonnant. J'ai rajouté en souriant qu'ils ne sont pas nés, pour la plupart, avec des lunettes à double foyer sur le pif.

Bon.

Premier contact parental suivi d'un sms à un copain " tu crois que j'ai une bouille de gentille? rappelle moi de foutre mes lunettes d'instit' et d'avoir un chignon à la prochaine réunion."

mercredi 7 novembre 2007

Pimenter n'est pas joué


Techniques mixtes - 50x70cm
2004

J'arrive j'arrive!

Voilà c'est fait!

Je bascule de l'autre côté, celui des blogueuses.

Dans ce joyeux fourre tout il y aura tout ce que je croque dans la vie (esquisses, carnets, tableaux), mais aussi tous ceux qui me croquent notamment mes chers élèves que je dompte à chaque cours dans mon boulot de prof.

Bienvenu(e) et @ très vite!