Les salles obscures comme refuge virtuel

Quand ça ne va pas tu cherches un moyen de t'occuper l'esprit, ça peut aller de la banale futilité de l'achat compulsif jusqu'à se goinfrer de cinéma.

J'ai choisi pour la survie de mon compte bancaire la deuxième option.

En 2 jours j'ai vu 5 films. J'ai couru de séance en séance, celà est devenu automatique, je me rends à la borne wiiciné j'enfourne mon pass je choisis le film le plus marrant ou le plus déprimant selon mon état et j'ai le sésame pour 2h de vagabondage visuel.

Hier j'ai commencé mon aprem par "Anges & Démons", ayant comaté devant Da Vinci Code visionné y'a 15 jours à 1h du mat' j'avoue que je n'étais pas emballée par les aventures vaticanesque de Tom Hanks. Puis je me suis prise au jeu d'aller d'église en église à la recherche des cardinaux, et jusqu'au bout tu te fais entuber et ça j'aime, tu crois connaître les gens et puis nan en fait tous des salauds d'égoïste... attends là je m'égare bon.
Bilan positif, allez-y on s'endort pas et on apprend des trucs sur Galilée et les sculptures du Bernin, ce qui n'est pas rien.

Après j'ai couru voir un film que tout le monde m'avait déconseillé: "Je l'aimais". Jpeux te dire un truc, heureusement que j'étais armée de maquillage waterproof car j'ai chouiné un de ces trucs...qu'à côté de moi un rassemblement de 6ème pisseuses c'est rien. Un très bon film, bon pour ce que j'ai, mais dur vraiment très dur par moment. Au final on se laisse bercer par les mots de Daniel Auteuil et on se sent un poil plus léger.
Bilan positif allez-y, sauf si tout va bien dans votre couple ou que vous avez des doutes ou que je ne sais quoi d'autre. Pour conclure je dirai que c'est un film pour les filles qui veulent comprendre la lacheté masculine, on tente d'expliquer la lacheté des mecs sans vraiment l'expliquer, du coup dur d'y ramener un homme vu qu'il peut se prendre son manque de couillerie en pleine gueule. Ouais je parle mal.


Dévastée par ce film j'ai couru voir "Un mariage de rêve" pour me remonter le moral. Tu parles, un film sur une belle-fille non intégrée dans la famille de son nouveau mari, un genre de cendrillon moderne enfin jsais pas. Je suis toujours friande des comédies anglaises avec Kristin Scott Thomas mais là... comment dire, la salle s'est marrée mais pas moi. Pas envie, l'humour était là mais je ne l'ai pas saisi au vol. Je me suis bien emmerdée voilà c'est dit.

Du coup hier soir après cette orgie filmique j'ai fait un rêve mystique avec les décors du vatican, un paysage montagneux et un salaud barbu.

Tout à l'heure. Oui l'article n'est pas fini. Donc tout à l'heure, juste après les cours j'ai foncé au cinoche encore pour combler le vide. C'est glauque hein. Je me suis réfugiée dans les salles obscures comme dans un bunker, comme si j'étais cachée sous ma couette à l'abri du monde réel.

J'ai commencé par "Commis d'Office" avec Roschdy Zem. Une chouette surprise, décidement je n'aime que les films franchouilles en ce moment. En gros c'est l'histoire d'un avocat qui va prendre la place d'un détenu pour du fric, sauf que tu sais qu'il va pas se laisser entuber et qu'il y aura de la vengeance subtile législative bref j'ai apprécié, vraiment allez-y que du bon.

Ne pouvant toujours pas retournée chez moi j'ai préféré me réfugier encore une fois dans l'obscurité. Je suis allée voir "Toute l'histoire de mes échecs sexuels". Documentaire autobiographique sur un réalisateur, Chris Waitt, qui essaie de comprendre pourquoi toutes ses ex l'ont largué. C'est sans tabou, drôle, mais pas pour moi car j'ai trouvé ce doc très cruel finalement. Alors bien sûr tu te marres quand le type se fait refouler des centaines de fois mais tous ces dialogues face caméra m'ont épuisé et m'ont déprimé.
A conseiller uniquement si tu aimes voir qu'il y a pire que toi (et encore ça marche pas toujours) sinon je n'en vois pas l'intérêt, à part pour la santé mentale du réalisateur qui se fait une thérapie en se filmant.


Et demain j'irai voir Millenium et après toutes les sorties du mercredi.
Oui ma vie se résume aux salles obscures quand je ne suis pas face aux grumeaux.