jeudi 17 février 2011

Je suis une papivore, un monstre vorace du grain.




En ce moment c'est la tempête dans mon appart', je bazarde tout.
Grande épreuve pour quelqu'un comme moi qui souffre d'un grave trouble: la collectionnite aigüe du papier.

Depuis gamine je garde les papiers, ça a commencé avec les tickets de cinéma, puis les mots de mes amis dans l'agenda, les lettres parfois corrigées au stylo rouge (ça te donne le ton de la gamine que j'étais à 10 ans...), les citations de films déchirées du Studio et collées sur mes classeurs, et ça finit avec les posts-its sentimentaux, les tickets d'avions, de bus et de trams, d'expos, de musées, souvenirs sur papier de mes voyages et parcours.

Freud dirait que j'essaie de m'entourer physiquement de mes souvenirs et d'une certaine culture, pour construire mes fondements et par peur d'oublier.
Sauf que non Sigmund, tu te fourres trop loin ton doigt dans l'oeil!

C'est pas pour me rassurer que je fais ça, c'est juste par goût du papier et du texte.

Parce que comment tu fais pour garder un texto qui t'a ému?
Comment tu fais pour conserver un email criant de vérité et bien écrit?
Tu l'imprimes? Tu le recopies? Tu le laisses naviguer sur la toile?

Rien n'égalera le grain du papier. Il a sur moi des effets particuliers, sa texture m'inspire, me donne envie de croquer et d'y faire glisser mon fusain.
Même le papier kraft froissé du primeur me fait sursauter. Celui en soie que l'on chiffonne pour protéger les chaussures, me chatouille, et me donne envie de peindre.

Je garde, trie, sélectionne aussi au cas où, un jour, me prendrait l'idée de faire ce carnet de voyage toujours rêvé mais jamais abouti. Un carnet par voyage avec tous ces souvenirs imprimés et dessinés.

Dans le tas retrouvé y'a du lourd, ça va du prospectus chourré en 53 exemplaires lors d'un vernissage d'un inconnu, jusqu'au papier d'emballage cristal d'un magasin londonien avec un motif marrant... Nan parce qu'on ne sait jamais, si me prend subitement l'envie de maroufler j'ai de quoi faire!

Au final j'ai sorti 3 poubelles de cette collection et hier soir je suis tombée sur ça, un mot d'un grumeau qui sent l'été et les douceurs que la fin d'année amène:





Comme quoi t'as beau être en vacances, faire du rangement, vouloir élever le niveau intellectuel qui traîne dans le coin en faisant un post plein de poésie, et on en revient à eux, mes salopios et aussi fondements du blog, les grumeaux.




ps: Et le 1er qui me parle de scrapbooking, le comble de l'aseptisation du papier pour moi, je lui fous une torgnole!


7 commentaires:

Mistinguette a dit…

Je te comprends.
Heureusement que tu n'as pas habité comme moi à côté d'une usine de papier qui nous donnait toutes les chutes et les ratés ! Tu te serais noyée dans le papier !!! :o)
Bonnes vacances.

Aleyna a dit…

:)

Michaël a dit…

Seulement 3 poubelles?

Futile a dit…

Mistinguette: ah ouais là ça aurait été ma fin!!! merci bonnes vacances sui tu l'es aussi :)

Aleyna: et hop :) un sourire en retour!

Michaël: yep et attends c un début!

parisiennette a dit…

Je fais un carnet de voyage du quotidien... Comme ça, tous les papiers récoltés sont bien rangés dans les cahiers ! Et ce n'est pas du scrapbooking, hein, c'est juste pour garder les trucs, je ne fais pas de mise en page avec des paillettes !

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Futile a dit…

@parisiennette: bon ça va alors ;)